Voici maintenant, pour poursuivre dans mes pérégrinations parisiennes, un florilège angélique et démoniaque qui orne et participe à l’attrait de notre paysage urbain. Comme ces détails que j’ai passés à la loupe dans ma présentation précédente, je vous les livre en poursuivant ma progression déambulatoire sur un rythme croissant, en partant donc du 1erarrondissement. Mais comme on a pu le constater, la richesse du décorum s’amenuisant en fin de parcours, c’est donc dans le 19ème arrondissement que j’achèverai ma quête.
En premier lieu, voici, quai des orfèvres, un ange qui, en nous offrant le temps, nous précipite
également vers le jugement dernier.
Poursuivons par la célèbre place Vendôme
connue pour son luxe. N’est-ce pas le lieu idéal pour
une tentation, dont les mascarons aux oreilles pointues, attributs du démon, paraissent, en façade,
nous inviter à succomber ?
une tentation, dont les mascarons aux oreilles pointues, attributs du démon, paraissent, en façade,
nous inviter à succomber ?
Rue des
Lombards, où, dans une époque reculée, ceux-ci furent, de par leur activité
usurière, parfois assimilés à des suppôts de Satan, nous retrouvons un de ses
affidés quelque peu aguicheur.
Rue
Jean-Jacques Rousseau, nous en rencontrons quelques spécimens cornus et barbus.
Avenue de l’Opéra, des angelots nous montrent la marche à suivre en faisant peu de cas des
créatures infernales qui les environnent sur cette très belle porte.
2ème
Le second arrondissement nous livre, Bd de Sébastopol, deux chimères, issues du bestiaire
démoniaque.
Rue de Turbigo, ce sont 2 angelots qui nous accueillent.
Rue Daunou, il semble vouloir nous parler avec ses belles cornes de bouc...
Rue Daunou, il semble vouloir nous parler avec ses belles cornes de bouc...
Place des
Petits-Pères, c’est sur le portail de la basilique Notre-Dame des Victoires,
que tout naturellement, les anges volent dans les cieux. Accompagnants souvent
des figures moins engageantes sur nos édifices religieux, je me limiterai à
n’en présenter que quelques-uns, au cours de mon périple.
Passage des Panoramas,
revoici Belzebuth le tentateur. Un petit verre les amis...
3ème
Débutons l'arrondissement par la place de l’horloge avec sa représentation du temps, due au sculpteur Jacques Monestier, qui en 1979, le symbolisa en y incluant un dragon, créature infernale par excellence. Rappelons que suivant la légende, Saint Marcel, évêque de Paris, terrassa celui qui terrorisait les habitants, dans notre actuel Marais, d’un simple coup de crosse.
Rue Saint Martin, un tableau sculpté nous dévoile l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie.
Bd Beaumarchais, il déploie ses ailes sans que nous ne puissions lui attribuer de nom.
A l’angle des rues de
Bretagne et de Saintonge, abrités par une corniche ses congénères nous
présentent des écussons.
présentent des écussons.
Rue aux Ours, ancienne rue aux oies, un autre joue les Cupidon.
Rue Meslay, bien qu'en couple, ils n'ont pas réussi à éloigner les tagueurs.
Rue Barbette, le malin se cache jusque dans les grilles de porte.
4ème
Alors que dans le 4ème, le mascaron aux attributs démoniaques de la rue Charles V, parait avoir
rempli son rôle dissuasif; aucun tag jusqu'à présent.
Les gardes Républicains, casernés Bd Henri IV, ont leurs propres gardiens sous forme de
griffons. Est-ce bien nécessaire ?
Rue Sainte Croix de la
Bretonnerie, l’artiste Fenosa à représenté, en 1977, Saint Georges
terrassant le dragon.
terrassant le dragon.
Dans cette même rue, anges et gorgone se côtoient sur la porte de l’hôtel des Ambassadeurs de
Hollande.
Dans l’ile Saint Louis, des gardiens peu amènes, cousins des précédents, officient également à
l’entrée de l’hôtel Chenizot.
Toujours sur
une île, mais sur celle qui est le cœur même de la cité, d’où son nom : île de la Cité, voici Notre
Dame avec sa porte du jugement où le diable et sa cohorte de démons veulent imposer leur dure loi. Même les hommes d'église ne peuvent s'y soustraire si par malheur ils tentaient, eux aussi, de s'écarter du droit chemin.
5ème
Traversons le bras de Seine pour, rue de Bièvre, allez à la rencontre de l’archange
Saint Michel.
Rue Larrey, quatre angelots nous observent en s’amusant, tandis qu’un 5ème personnage moins
affable nous indique la date de construction de l’immeuble.
Place du Panthéon, un personnage aux pieds griffus danse en compagnie d’un ménestrel.
D’autres, grimaçants, rue Gay-Lussac supportent les initiales de l’architecte du lieu.
Que dire enfin de tous ces mascarons cornus et grimaçants qui courent le long du pont Neuf, si ce
n’est que, son ou ses auteurs, avaient de l’imagination pour en avoir créé autant sans qu’ils ne se
ressemblent.
6ème
Le 6ème arrondissement nous offre sur la façade de la fac de médecine, rue des Saints Pères,
une représentation du monde des démons que n’aurait pas renié un auteur de science fiction.
Rue de Rennes, cette copie du dragon qui ornait l’entrée de la cour du même nom, disparue
dans les années 30, a le mérite d’en rappeler l’existence.
Rue Férou, les anges s’amusent. Insouciance...
Rue Notre-Dame des Champs, le sculpteur a souhaité qu'ils soient bien potelés.
Rue des Chartreux, dont le nom provient des religieux qui avaient sans doute l’habitude de les
invoquer puisque c'est eux qui chassèrent, selon la légende, les démons qui squattaient le château de
Vauvert, vole un ange plus vrai que nature.
Bd Saint Michel le sculpteur semble avoir un peu bâclé son travail dans la représentation de sa
créature.
Vauvert, vole un ange plus vrai que nature.
Bd Saint Michel le sculpteur semble avoir un peu bâclé son travail dans la représentation de sa
créature.
7ème
Le 7ème avec ses grands bâtiments d’état est lui aussi bien surveillé, déjà rue de Montessuy avec
ce grand cornu aux airs pas si terribles que ça.
Rue
de Grenelle cette porte bien ouvragée accueille monstres et angelots.
Rue de La Chaise cette porte sobre et élégante est encadrée par 2 anges qui se souviennent
peut-être du célèbre père...
Rue des Saints Pères, ils supportent la
corniche et c’est un lion qu’ils encadrent.
8ème
Nous voici dans le 8ème, place de La Madeleine, les anges trônent sur le portail et sur l’attique
qui le domine, mais de petits monstres y ont également élu domicile.
Sur
l’immeuble d’angle de la rue d’Anjou, les monstres voulus par l’architecte P.
Farge en
1927 sont impressionnants...
1927 sont impressionnants...
Rue du Faubourg Saint-Honoré, 2 anges s’observent.
Avenue Pierre 1er de Serbie nous retrouvons un couple de griffons.
9ème
À mi chemin de notre parcours, soit dans le 9ème arrondissement, nous tombons sur 2 anges de
la rue de Provence qui s’avère être parfois un lieu de rencontre plus scabreux...
Rue de Milan, voici de drôles de personnages qu'accompagne un couple d’animaux hybrides...
Mi anges, mi démons, rue de Clichy, ils servent à soutenir la corniche de l’immeuble.
Cela parait être une de leur fonction principale dans cet arrondissement
puisqu’on en retrouve,
dans une même posture, d’autres spécimens rue de Bruxelles.
dans une même posture, d’autres spécimens rue de Bruxelles.
Rue de Douai, il semble satisfait de séparer le couple qui l’encadre. Voila une fonction qui, là
encore, convient tout à fait à son esprit démoniaque...
À l’angle de la rue de la Grange Batelière un panneau sculpté nous montre l’esprit divin. La voie à
suivre...
10ème
Qui
nous mène jusqu’au 10ème où nous rencontrons rue de l’échiquier,
deux anges d’albâtre,
venus sans doute tout droit de la rue de Paradis.
venus sans doute tout droit de la rue de Paradis.
Bd de Magenta, il a tous les attributs du fourbe, jusqu’à nous tirer irrévérencieusement la
langue.
Son collègue du Faubourg Poissonnière n’est guère plus engageant...
Bd de Magenta, les anges, eux, prouvent qu’ils savent se montrer utiles.
Rue de Lancri, aux 17 comme au 61, les re voici, toujours en duo.
Cela fait déjà bien des pas que nous n’avions croisé quelques créatures infernales. Rue Lucien
Sampaix elles nous apparaissent en gardiennes d’immeuble.
Rue Albert Thomas elles vont même jusqu’à se nicher dans les vantaux de la porte.
Pour, peut-être se protéger des foudres de Dieu qui réside à deux pas.
11ème
Le 11ème qui ne veut nullement être en reste tient à nous offrir à son tour sa galerie de
démons. Comme celui qui sévit avenue Parmentier.
Ou ceux, plus facétieux, de la rue Auguste Barbier.
Sans oublier leurs animaux de mauvaise compagnie rue de la Fontaine au Roi.
Mais on y croise aussi, en pendants, quelques angelots sur l’avenue de la République.
Ou bien, encore, rue Jean-Pierre Timbaud.
Et jusque au dessus de ce portail de la rue Amelot dans une allégorie dédiée à la légende de Persée.
Bd Beaumarchais se sont les créatures hybrides qui dominent.
Et jusque au dessus de ce portail de la rue Amelot dans une allégorie dédiée à la légende de Persée.
Bd Beaumarchais se sont les créatures hybrides qui dominent.
Et c’est Bd Voltaire que nous quittons l’arrondissement sous les invectives de cet incube
mal embouché.
12ème
À notre arrivée dans le 12ème nous croisons, rue de Lyon, d’autres spécimens tout aussi peu
engageants.
Rue Traversière c’est autour de leur patron de nous dévisager.
Il nous laisse passer, mais rue Antoine Vollon, nous ne savons plus exactement à qui nous
avons à faire.
Rue Fabre d’Eglantine, les monstres sont là, bien identifiables.
Avenue Dorian,
oreilles pointues, cornes, sourire édentée, en re voilà un qui ne peut non plus
cacher son alliance au démurge...
Et cours de Vincennes, difficile également de s’y tromper.
Il en va de même rue Victor Chevreuil.
Un peu plus loin, toujours dans cette même rue, il vire au bleu.
Bd Poniatowski nous quittons l’arrondissement sur des notes plus accueillantes. Deux belles
dames et leurs anges gardiens.
cacher son alliance au démurge...
Et cours de Vincennes, difficile également de s’y tromper.
Il en va de même rue Victor Chevreuil.
Un peu plus loin, toujours dans cette même rue, il vire au bleu.
Bd Poniatowski nous quittons l’arrondissement sur des notes plus accueillantes. Deux belles
dames et leurs anges gardiens.
Ça commence mal! dès le Bd Arago : un monstre ailé !
Heureusement le Bd de Port Royal, qui évoque de hauts lieus de spiritualité, comme il se doit,
rattrape le tir.
14ème
Je me précipite dans le 15ème. Ah! enfin rue Mizon, le paradis reprend sa place. N’est-ce pas
touchant ?
Et rue Rosa Bonheur... Un vrai ....
Bd Garibaldi, cet étalage de félicité leur fait sortir les yeux de la tête !
16ème
Allons voir plus
loin. Le 16ème, son standing, ses us et coutumes feutrés... Même les
démons y
savent y tenir leur rang, comme rue Narcisse Diaz où un beau spécimen nous attend.
savent y tenir leur rang, comme rue Narcisse Diaz où un beau spécimen nous attend.
L'environnement pousse à l'élévation jusqu'à se rapprocher du soleil et des anges comme nous le
montre ce tableau de la rue Leconte de Lisle.
Mais le diable attend son heure, bien assis, rue Géricault. Il est patient, et puis, c'est écrit, ce sont les pauvres qui ont les clefs du royaume des cieux, or dans le quartier ils ne sont pas majoritaires... La
pêche devrait être fructueuse...
Un combat millénaire c’est engagé, qui en sortira vainqueur ? J. Boussard architecte du 43,
rue Ribéra ne nous livre pas l’épilogue. On attendra...
En tout cas, les émissaires du démon savent se nicher jusque sur les toits, comme ici Avenue
Mozart.
Ou encore s'embusquer au dessus des entrées d’immeuble comme on peut le constater rue du
Ranelagh.
Voire se dissimuler dans les endroits les plus inattendus, comme grâce à ces gouttières de la
rue Vital.
Ils connaissent également la patiente, bien que tout prêt à en découdre, jusque dans la rue de
la Pompe.
17ème
Et elles débordent dans le 17ème, avenue de la Grande Armée, les cohortes de Belzebuth.
Heureusement nos anges gardiens veillent jusque sous les toits de cette grande avenue.
Et le temps passe pour eux comme pour ces démons de le rue Saint Ferdinand.
Et même dans l’horticulture, rue Galvanie.
Place des Ternes tout le monde cohabite. C'est, sans doute, la meilleure des solutions...
Cela laisse dubitatif notre vieux cornu du Bd Pereire nord. Que va-t-il faire de son griffon si la
paix s’installe ?
Le doute n’a pas encore atteint la rue Cardinet, son petit sourire sardonique démontre qu'il
est sûr de lui.
Et place du Général Cartroux, les griffes sont bien affutées, et quant aux crocs, n’en parlons pas !
Rue Legendre, on s’entraîne. Un bon coup de souffle et hop ! Fini de rire, à la niche les ptits
monstres !
18ème
Mais d’ange en
damnation nous arrivons dans le 18ème arrondissement. Ils s’accrochent,
résistent à la force centrifuge, et sont toujours là, grimaçants rue Durantin.
résistent à la force centrifuge, et sont toujours là, grimaçants rue Durantin.
Un artiste tente de les faire cohabiter rue Labat.
Aidons le d'une prière en l’église Saint Jean de Montmartre pour clore nos tribulations.
19ème
Car la quête s’achève dans cet arrondissement. Les « maux »
de la fin avenue Jean Jaurès pour
se démon pétrifié qui même s’il n’est pas beau, donne à Paris tout ce qu’il a pour charmer le
promeneur...
se démon pétrifié qui même s’il n’est pas beau, donne à Paris tout ce qu’il a pour charmer le
promeneur...
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